dimanche 13 septembre 2020

Le Veau d'or (Ilf et Petrov), chapitre 5

 Un empire souterrain



     Les bottes orange refirent leur apparition à Moscou à la fin de l’année 1922. Au-dessus des bottes régnait un pardessus verdâtre doublé de renard doré. Le col relevé en peau de mouton, dont l’envers lui donnait l’aspect d’une couverture piquée, protégeait du froid la trogne hardie d’un gaillard portant des favoris courts « à la Sébastopol ». Un magnifique bonnet de fourrure de mouton trônait sur la tête d’Alexandre Ivanovitch.


     À Moscou, à cette époque, roulaient déjà de nouvelles automobiles équipées de phares à lanterne de cristal, et les nouveaux riches déambulaient dans les rues coiffés de calottes en loutre de mer et portant des pelisses courtes doublées de fourrure tarabiscotée à motifs de lyre. Devenaient à la mode les bottines pointues de style gothique et les serviettes à poignées et à courroies de valise. Le mot « citoyen » commençait à refouler le terme usuel de « camarade », et certains jeunes gens,  ayant vite saisi ce qui donnait du plaisir dans la vie, dansaient déjà dans les restaurants le one-step « Dixie » et même le fox-trot « Fleur de soleil ». Le cri des fous de vitesse s’étendait au-dessus de la ville et, dans le grand bâtiment du Commissariat du peuple aux Affaires étrangères, le tailleur Jourkiévitch cousait jour et nuit des habits pour les diplomates soviétiques nommés à l’étranger.


     Alexandre Ivanovitch vit avec étonnement que sa tenue vestimentaire, qui passait en province pour un signe de virilité et de richesse, ici, à Moscou, faisait figure de vestige d’un passé révolu et déconsidérait celui qui la portait. 


     Deux mois plus tard s’ouvrit sur le boulevard de la Présentation un nouvel établissement à l’enseigne de la « Coopérative artisanale de produits chimiques Revanche » La coopérative disposait de deux pièces. On voyait accroché dans la première un portrait du père du socialisme, Friedrich Engels, sous lequel siégeait, un sourire innocent sur les lèvres, Koreïko lui-même, vêtu d’un costume gris de coupe anglaise garni de fils de soie rouge. Les grandes bottes orange avaient disparu, ainsi que les vulgaires favoris courts. Les joues d’Alexandre Ivanovitch étaient proprement rasées. Dans la pièce du fond se trouvait la production. Il y avait là deux tonneaux de chêne  garnis de manomètres et d’indicateurs de jauge. L’un des tonneaux était posé par terre, l’autre à l’entresol. Les deux tonneaux étaient reliés par un mince clystère où passait un liquide avec un murmure affairé. Lorsque le liquide était passé en totalité du tonneau supérieur à celui du dessous, un garçon en bottes de feutre faisait son apparition dans le local productif. Avec des soupirs qui n’étaient pas ceux d’un gamin, il vidait le tonneau du bas à l’aide d’un seau qu’il traînait à l’entresol pour le reverser dans le tonneau supérieur. Ayant effectué cette complexe manœuvre de production, le garçon allait se réchauffer au bureau, tandis que le clystère faisait de nouveau entendre des sanglots : le liquide effectuait son parcours habituel, du tonneau d’en haut à celui d’en bas.


     Alexandre Ivanovitch ne savait pas lui-même exactement quel genre de produits chimiques on fabriquait à la coopérative  Revanche. Peu lui importait la chimie, sa journée de travail était assez remplie sans cela. Il allait d’une banque à l’autre, se démenant pour obtenir  des crédits en vue de l’élargissement de la production. Il passait des accords avec les trusts pour écouler sa production et en recevait les matières premières à des prix fixés une fois pour toutes. Il obtenait également les prêts demandés. La revente de ces matières premières, dix fois plus cher, aux entreprises d’État lui prenait énormément de temps, de même que lui demandait une grande dépense d’énergie la spéculation sur le marché noir des devises, au pied du monument aux héros de Plevna.


     Au bout d’un an, les banques et les trusts eurent le désir de savoir jusqu’à quel point l’aide financière et matérielle reçue par la coopérative Revanche lui avait profité, et si l’énergique entrepreneur avait encore besoin de quelque assistance. Trois fiacres amenèrent à la coopérative une commission garnie de barbes savantes. Dans le bureau vide, le président de la commission scruta longuement le visage indifférent d’Engels en tapant de sa canne sur le comptoir de sapin pour faire venir les chefs et les membres de la coopérative. La porte donnant sur le local où se faisait la production finit par s’ouvrir et un garçon aux yeux éplorés apparut devant la commission, un seau à la main.


     L’entretien qui eut lieu avec le jeune représentant de Revanche révéla que la production allait bon train et que cela faisait une semaine qu’on n’avait pas vu le patron. La commission passa peu de temps dans le local où s’effectuait la production. Le liquide chuchotant d’un air affairé dans le clystère ressemblait, par son goût, sa couleur et sa composition chimique, à de l’eau ordinaire, et c’était bien d’eau qu’il s’agissait. Ce fait incroyable une fois attesté, le président de la commission fit entendre un « hum » et regarda les autres membres de la commission, qui firent également « hum ». Après quoi, le président regarda le garçon avec un sourire effrayant et lui demanda :


     — Quel âge as-tu ?


     — Je viens d’avoir onze ans, répondit le gamin.


     Et il fondit en larmes, sanglotant si fort que les membres de la commission se précipitèrent au dehors en se bousculant et, remontant dans leurs fiacres, s’enfuirent dans la confusion la plus totale. Quant à la coopérative Revanche, toutes ses opérations furent portées, dans les registres de comptes des banques et des trusts, à la rubrique « pertes et profits », précisément à la section entièrement consacrée aux pertes, sans qu’il y soit aucunement question de profits. 


     Le jour même où la commission avait son entretien significatif avec le garçon dans les locaux de Revanche, Alexandre Ivanovitch Koreïko descendait du wagon-lit d’une ligne directe, à trois mille kilomètres de Moscou, dans une petite république viticole. 


     Dans sa chambre d’hôtel, il ouvrit la fenêtre et vit la petite ville abritée par l’oasis, avec ses canalisations en bambou et sa méchante forteresse d’argile, cette bourgade remplie du brouhaha asiatique et que des peupliers isolaient des sables.


     Il apprit le lendemain que la république avait commencé à édifier une centrale électrique. Il apprit aussi que l’argent manquait en permanence et que la construction  dont dépendait l’avenir de la république pouvait s’interrompre.


     Et l’énergique entrepreneur décida de venir en aide à la république. Il enfonça de nouveau ses jambes dans des bottes orange, se mit sur la tête une calotte et, prenant une serviette ventrue, s’en alla voir la direction du chantier.


     Il ne reçut pas un accueil particulièrement chaleureux ; mais il se comporta très dignement, ne demanda rien pour lui et souligna surtout que l’électrification des confins arriérés était une idée qui lui tenait extrêmement à cœur.


     — Vous manquez d’argent pour votre chantier. Je vous le procurerai.


     Et il proposa d’adjoindre à la centrale une entreprise qui rapporterait de l’argent.


     — Rien de plus simple ! Nous vendrons des cartes postales représentant la construction en cours, et cela vous fournira les fonds dont le chantier  a tant besoin. Retenez ceci : vous n’aurez rien à débourser, vous ne ferez qu’encaisser.

     Catégorique, Alexandre Ivanovitch fendait l’air de sa main, ses paroles semblaient convaincantes, le projet paraissait sûr  et avantageux. Ayant obtenu un contrat lui assurant le quart des gains de l’entreprise de cartes postales, Koreïko se mit au travail. 


     Pour commencer, il lui fallait un fonds de roulement. Il devait provenir de l’argent alloué à la construction de la centrale. La république n’avait pas d’autre argent disponible.


     — Aucune importance, disait-il aux constructeurs pour les rassurer. Souvenez-vous que vous ne ferez qu’encaisser.


     Alexandre Ivanovitch partit à cheval inspecter la gorge où s’élevaient déjà les parallélépipèdes de béton de la future centrale. Un coup d’œil lui permit d’apprécier le pittoresque des blocs de porphyre. Sur un char à bancs, des photographes le suivirent dans le défilé. Ils encerclèrent le chantier de leurs longs pieds articulés d’échassiers, se cachèrent derrière des châles noirs et firent longuement claquer les mécanismes de leurs appareils. Quand toutes les prises furent faites, l’un des photographes abaissa son châle et dit d’un ton avisé :


     — Cela aurait été mieux, bien sûr, de construire la centrale plus à gauche, en prenant pour fond les ruines du monastère, c’est bien plus pittoresque, là-bas. 


     Il fut décidé, pour imprimer les cartes postales, de construire le plus vite possible une imprimerie spéciale. Là encore, l’argent nécessaire fut prélevé sur les fonds affectés à la centrale. Ce qui obligea à réduire certains travaux à la centrale électrique. Mais tout le monde se consola en pensant que les gains provenant de la nouvelle entreprise permettraient de rattraper le temps perdu. 


     L’imprimerie fut construite dans le même défilé, en face de la centrale. Et bientôt, en face des parallélépipèdes de béton de celle-ci, apparurent les parallélépipèdes de béton de l’imprimerie. Peu à peu, les tonneaux de ciment, les fers à béton, les briques et le gravier migrèrent d’une extrémité du défilé à l’autre. Puis ce furent les ouvriers qui suivirent le même chemin : le nouveau chantier payait davantage.


     Six mois plus tard, des agents publicitaires en pantalon rayé firent leur apparition dans toutes les gares du pays. Ils vendaient des cartes postales montrant les rochers de la république viticole, au milieu desquels se déroulaient de grandioses travaux. Dans les parcs publics, les théâtres et les cinémas, à bord des vapeurs et dans les stations balnéaires, d’innocentes jeunes filles faisaient tourner les tambours vitrés d’une loterie de bienfaisance. On gagnait à tous les coups, à cette loterie, une carte postale montrant la gorge en cours d’électrification.


     Les paroles de Koreïko devinrent réalité : l’argent afflua de tous les côtés. Mais Alexandre Ivanovitch le gardait pour lui. Il prenait un quart par contrat, un autre quart sous le prétexte que toutes les équipes n’avaient pas encore rendu leurs comptes, et il utilisait le restant pour élargir son entreprise de bienfaisance.


     — Il faut être un patron compétent, disait-il paisiblement. Mettons l’affaire en route correctement, alors les bénéfices viendront pour de bon.


     À ce moment-là, l’excavatrice « Marion », retirée du chantier de la centrale, creusait profondément pour aménager l’emplacement de la nouvelle imprimerie. À la centrale, le travail s’interrompit.  Le chantier fut déserté. On n’y voyait plus que les photographes avec leurs châles noirs.


     L’affaire s’épanouit et Alexandre Ivanovitch, un honnête sourire soviétique en permanence aux lèvres, se mit à imprimer des cartes postales avec des photos d’acteurs.


     Selon l’usage, une voiture cahotante amena un soir une commission munie des pleins pouvoirs. Sans lambiner, Alexandre Ivanovitch jeta en guise d’adieu un dernier coup d’œil aux fondations déjà crevassées de la centrale électrique, au grandiose bâtiment tout éclairé de l’imprimerie spéciale, et prit ses cliques et ses claques.


     — Hum ! fit le président de la commission en enfonçant sa canne dans les crevasses des fondations. Où est donc la centrale électrique ? 


     Il regarda les autres membres de la commission, qui firent « hum » à leur tour. Il n’y avait pas de centrale.


     En revanche, la commission put constater que, dans le bâtiment de l’imprimerie, le travail battait son plein. Les lampes violettes brillaient, les machines d’impression à plat battaient des ailes, affairées. Trois d’entre elles chauffaient le défilé en noir et blanc, et de la quatrième, polychrome, sortaient, comme des cartes de la manche d’un tricheur, des cartes postales montrant Douglas Fairbanks, un masque noir couvrant à moitié sa grosse bouille de samovar, la ravissante Lya de Putti, ainsi qu’un brave garçon aux yeux écarquillés connu sous le nom de Monty Banks. 


     Après cette soirée mémorable, se tinrent dans le défilé de longs procès en plein air, pour l’exemple. Alexandre Ivanovitch avait quant à lui ajouté à son capital un demi-million de roubles.


     Son pouls restait faible, coléreux et impatient. Il sentait que c’était précisément le moment, alors que l’ancienne économie venait de disparaître et que la nouvelle n’en était qu’à ses débuts, où l’on pouvait amasser une grande fortune. Mais il savait déjà qu’il était inconcevable, au pays des Soviets, de lutter ouvertement à des fins d’enrichissement personnel. Et c’est avec un sourire supérieur qu’il contemplait les nepmen solitaires pourrissant sous les enseignes du genre : « Marchandises du trust de laine peignée B. A. Ducygne », « Brocart et vases pour églises et clubs » ou « Épicerie K. Robinson et M. Vendredivre »


     La pression de l’État fait craquer la base financière de Ducycgne comme celle de Vendredivre ou des propriétaires de la pseudo-coopérative « Danses et tambourins ».


     Koreïko comprit que seul était possible le négoce souterrain, ayant pour fondement le secret le plus rigoureux. Toutes les crises ébranlant la jeune économie jouaient en sa faveur, il tirait profit de tout ce que l’État perdait. Se frayant un passage dans chaque brèche du circuit des marchandises, il y prélevait ses cent mille roubles. Ses trafics portaient sur les grains, les tissus, le sucre, le textile – sur tout. Et il était seul, tout seul avec ses millions. Dans diverses régions, petits filous et grands aigrefins travaillaient pour lui en ignorant pour le compte de qui ils travaillaient. Koreïko n’agissait qu’à travers des hommes de paille. Lui seul connaissait dans toute sa longueur la chaîne qui lui faisait parvenir l’argent. 


     À midi pile, Alexandre Ivanovitch écarta son registre de comptes et se mit à déjeuner. Il sortit d’un tiroir un navet cru déjà épluché et le mangea en regardant devant lui d’un air grave. Puis il avala un œuf à la coque froid. C’est très mauvais, un œuf à la coque froid, un individu normal et bien luné ne s’aviserait pas de manger une chose pareille. Mais Alexandre Ivanovitch ne mangeait pas, il se nourrissait. Il ne déjeunait pas, il accomplissait le processus physiologique fournissant à son organisme la quantité nécessaire de matières grasses, d’hydrates de carbone et de vitamines.


     Tous les employés d’ « Hercule » concluaient leur déjeuner en prenant du thé, Alexandre Ivanovitch, lui, buvait un verre d’eau bouillie, un morceau de sucre dans la bouche. Le thé est pour le cœur un excitant superflu, et Koreïko faisait grand cas de sa santé.


     En possession de dix millions, il avait l’air d’un boxeur préparant avec prudence son triomphe. Celui-ci se soumet à un régime spécial, il ne boit pas, ne fume pas, tâche d’éviter les émotions, s’entraîne et se couche tôt – tout cela pour, le jour venu, bondir sur le ring illuminé et en redescendre en heureux vainqueur. Alexandre Ivanovitch voulait rester jeune et en forme pour le jour où l’ancienne vie reprendrait son cours et où il pourrait sortir de la clandestinité et ouvrir sans crainte sa banale petite valise. Koreïko n’avait aucun doute au sujet du retour à la vie d’autrefois. Il se ménageait en vue du capitalisme. 


     Et, pour que personne ne devine sa deuxième vie, sa vraie vie, il menait une existence misérable, s’efforçant de rester dans les limites des quarante-six roubles d’appointements mensuels qu’il percevait pour un travail pitoyable et fastidieux au service de la comptabilité, aux murs décorés de ménades, de dryades et de naïades.

     

     


     


     

    

Notice synthétique



     Ce chapitre, intégralement rajouté à la version parue en feuilleton, a certainement bénéficié du voyage que les auteurs firent en 1930 en Asie centrale à l’occasion de l’inauguration du Turksib dont il sera question plus loin (note trouvée chez Alain Préchac).


     Les favoris courts évoqués au début sont ceux des officiers – dont un certain Léon Tolstoï – ayant pris part en 1855 à la défense de Sébastopol contre les Français et leurs alliés (note trouvée chez A. Préchac).


     Cadrage historique : à la fin de 1922, la Nep a cours depuis dix-huit mois.


     « Boulevard de la Présentation » : il s’agit de la Présentation de Jésus au Temple, quarante jours après sa naissance. Voir l’Évangile de Luc, 2, 21-31. La plupart des rues portant des noms de fêtes chrétiennes avaient été débaptisées, mais certains boulevards, à Moscou, avaient étrangement échappé au couperet (note trouvée chez A. Préchac et complétée).


     À propos des trusts évoqués dans le texte :

     https://www.herodote.net/12_mars_1921-evenement-19210312.php


     Plevna est le lieu d’une victoire russe sur l’occupant turc en 1877 :

     https://fr.wikipedia.org/wiki/Si%C3%A8ge_de_Plevna . A. Préchac rajoute que le monument commémoratif se trouvait à peu près en face du siège du Comité central du Parti : étrange endroit pour faire du marché noir. Nos auteurs ont décidément mauvais esprit…


     Le passage où le président de la commission demande son âge au garçon qui lui répond qu’il vient d’avoir onze ans reproduit un passage du poème Les Enfants des paysans de Nekrassov, où le gamin a alors cinq ans (note trouvée chez A. Préchac et due à I. Chtcheglov). Le poème de Nekrassov est trop long pour que je le traduise ici.


    Les peupliers protégeant du sable la petite ville d’Asie centrale me rappellent les saules et les pins de la nouvelle L’institutrice du désert d’A. Platonov, qu’on peut trouver sur ce blog :

https://blogs.mediapart.fr/m-tessier/blog/110318/linstitutrice-des-sables-andrei-platonov


     «  un honnête sourire soviétique en permanence aux lèvres »… Comme le remarque A. Préchac, Ilf et Petrov ont vraiment le chic pour jouer avec le feu, tant cette expression, se rapportant à un escroc comme Koreïko, est sulfureuse !


     Douglas Fairbanks est suffisamment connu, consulter Wikipedia pour les deux autres…


     La phrase sur l’enrichissement personnel au pays des Soviets est elle aussi dangereuse, mais les auteurs sont sauvés par le fait que les procès ayant commencé à la fin des années vingt sont déjà truqués, que les prétendus saboteurs n’en sont pas, qu’il s’agit d’écarter des Nepmen et des cadres venant de l’époque du tsarisme (note due à I. Chtcheglov)


     J’ai traduit en français pour une fois les noms drolatiques des « nepmen solitaires pourrissant sous leurs enseignes ». Le nom russe du dernier est un compromis entre « vendredi » et « ivrogne », ce que j’ai chosi de rendre par : « Vendredivre ».


     Attendant le retour du capitalisme (ce qui est encore envisageable juste avant le Grand tournant de 1929), Koreïko, déguisé en tout petit fonctionnaire du bas de l’échelle, cache bien son jeu… ce qui permet, par opposition, de redorer le lustre d’Ostap Bender, plus franc du collier.

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